Ce qui fait le champ de l’enseignement du Français langue étrangère ou FLE stimulant, c’est la diversité des apprenants et l’environnement non francophone. Dans un contexte de FLE, dans une classe l’âge des apprenants, la culture, la langue maternelle, les études antérieures, la capacité à apprendre une langue, l’affinité ou proximité avec le français par rapport à leur culture peuvent varier considérablement. Ce qui rend la tâche d’un professeur extrêmement difficile.
Pour les apprenants de FLE la plupart du temps, selon moi, leur rapport à la langue étrangère passe par le professeur. L’enseignant est vraiment le premier lien entre la langue et l’apprenant et d’autant plus que l’enseignant incarne la langue pour beaucoup de débutants. L’expérience de ces derniers avec l’enseignant façonne en quelque sorte les sentiments envers la nouvelle langue et culture.
Si l’enseignant est patient, motive et encourage les apprenants, il est vraisemblable que cela facilitera leur réussite. Avec de la patience, l’enseignant peut gérer au mieux la diversité, analyser les acquis linguistiques et culturels de chacun, détecter d’éventuelles difficultés, évaluer les performances au regard des acquis et des parcours, mieux mettre en place des dispositifs pédagogiques afin de faire progresser au mieux les apprenants, ce qui sont loin d’être des tâches aisées.
De plus, avec de la patience, l’enseignant peut promouvoir l’échafaudage – qui est l’ensemble des mesures prises telles que fournir des ressources supplémentaires pour aider les apprenants à relever le défi et à accomplir la tâche difficile.
A priori, le professeur ne doit jamais perdre patience, mais nous sommes tous des êtres humains avec des défauts. Garder la patience ne signifie pas perdre l’essence ou notre nature fondamentale. C’est fait pour éviter d’éclater et de se fissurer sous la pression comme c’est souvent le cas dans le métier d’enseignant. A mon avis, garder calme c’est prendre du plaisir dans toutes les situations et gérer les difficultés avec un peu d’humour.
En classe, si l’enseignant est épuisé, il ou elle a le droit de reporter une ou plusieurs tâches pour le lendemain ou pour un autre jour. L’enseignant n’a pas besoin d’avoir toutes les réponses tout le temps. De même en cas de dispute avec un apprenant. Si l’enseignant est patient et revient sur le sujet de conflit le lendemain, les deux se comprendront beaucoup mieux au lieu de prendre une décision impulsive.
Afin de garder notre calme, nous avons tous le droit de gérer la classe selon notre convenance. Pourtant, je voudrais aussi souligner que nous devons en tout cas revenir aux sujets le lendemain et tenir nos promesses.
