Les Français sont à nouveau dans la rue pour manifester leur indignation contre le gouvernement. Un déjà-vu depuis les mouvements des gilets jaunes et des anti-vaccins. Cette fois, la colère est dirigée contre la réforme des retraites, projet original de Macron présenté pour la première fois lors de la candidature à la présidentielle. En dépit de la colère montante et des critiques, l’Elysée est buté de mettre en œuvre son projet d’allongement de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Macron et la Première ministre Elizebeth Borne sont confrontés à des détracteurs qui ne cessent de crier des slogans contre eux.
Les opinions semblent partagées et un fossé se laisse creuser entre le gouvernement et les peuples. Les médias comme les chaînes de TV s’apprêtent à leur tour à ajouter encore de l’huile sur le feu pour faire éclater les manifestations qui embrasent de plus en plus le pays. L’affaire nous amène à nous poser la question suivante : la colère et la protestation sont-elles légitimes ou font-elles simplement partie de la nature et de la prédilection des Français pour résister au changement ?
Les porte-paroles du gouvernement expliquent le raisonnement de la réforme. De 1950 à maintenant, l’espérance de vie a sauté de 64 ans à 77 ans pour des hommes français et 84 pour des femmes françaises. Selon l’estimation faite sur les retraites, en 2030 le nombre de retraités est susceptible d’augmenter considérablement. Désormais, un sur 10 retraité est dépourvu de sa pension. Cette figure est estimée à atteindre 6 en 2030. A la lumière de cette projection et la limite des fonds pour assurer l’égalité et équité entre tous, la réforme semble un pas aux effets long termes.
